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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 13:32

Marcel Lapierre, un vigneron pionnier

 

 

Dans le déluge des articles, billets, hommages, on retiendra, par ordre de colportage, la dépêche de l’Agence France Presse : « Marcel Lapierre, pionnier du vin "nature" dans le Beaujolais, décédé lundi à 60 ans, était connu dans le monde entier comme le chef de file d'une génération de vignerons français attachés à intervenir le moins possible sur le vin. Ces vins naturels, très à la mode à Paris, New York, au Japon ou en Scandinavie, représentent un marché de niche en plein développement, qui séduit de nouveaux consommateurs dans la mouvance du bio et de la quête de produits "authentiques". Il avait aussi une page dans Wikipedia, « l’encyclopédie libre », du web. Prenons la mesure du bonhomme et de ce qu’il a essaimé. « Dans les années 70, M. Lapierre faisait des vins conventionnels. Mais en 1981, il a rencontré Jules Chauvet, négociant et scientifique, qui l’a convaincu d’avoir le moins possible recours à l’arsenal chimique. M. Lapierre a commencé à travailler en bio à la vigne, et décidé de ne plus introduire dans ses cuves des levures de syntèse et de soufre », écrit Eric Asimov dans le New York Times. Le critique américain cite le vigneron : « J’ai changé ma manière de travailler parce que les vins que je faisais ne me satisfaisaient pas ». Le Wine Spectator salue « un leader de la viticulture biologique et de la vinification minimaliste ». « Son Morgon vieilles vignes était de manière constante reconnu comme faisant partie des plus grands vins ». Le site Idealwine met en avant « le travailleur qui « a aussi souhaité donner l’exemple afin que d’autres vignerons le suivent dans la voie des vins authentiques ». On reliera surtout avec intérêt l’article du journaliste Tim Atkin décrivant par le menu « le gang des cinq » que Marcel Lapierre et quatre autres vignerons formaient à Villié Morgon, le compagnonage de Jacques Néauport, surnommé Bidasse, et celui de Jules Chauvet, l’ombre de Guy Debord, l’auteur de la société du spectacle : « On les imagine tard dans la nuit analysant au microscope et dans les éprouvettes leurs recherches tandis que le reste de l’appellation, drapé dans le collectif, regardait la télé ». Hervé Lalau relève l’ironie de la mort dans son blog  : Interbeaujolais s'est fendu d'un beau communiqué dans lequel l'interprofession se félicite que son fils Mathieu "continue à perpétuer les valeurs de l'entreprise".Est-ce à dire que dorénavant, Interbeaujolais oeuvrera pour que ces valeurs (notamment le minimum d'intervention sur le raisin) soient appliquées par l'ensemble de ses affiliés? ». Dans un PS sybillin, il précise : Les "valeurs" de Marcel n'étaient pas forcément circonscrites à l'appellation d'origine contrôlée, comme le prouve son Vin Gaulois, déclaré en vin de France... ».

http://www.vitisphere.com/dossier-50455-Revue,presse,mort,Marcel,Lapierre,des,reseaux,sociaux.htm

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