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Voici une leçon oubliée à ce jour.....car aujourd'hui les jeunes plants sont plantés dans des sols vigoureux pour être plantés dans des sols pauvres à l'inverse de ce que nous conseille Columelle....Une idée me vient...L'explosion de l'esca et les maladies du bois!!!!

Planter des plants fragilisés dans nos sols ne peut qu'entrainer des déséquilibres !!.

 

 

V. La pépinière ne doit être établie, ni dans un sol maigre, ni dans une terre humide ; mais dans un fonds succulent, et plutôt médiocre que gras, quoi qu'en aient dit presque tous les auteurs, qui préfèrent pour cette, culture le meilleur des terrains : ce qui ne me semble nullement conforme aux intérêts des cultivateurs. A la vérité, les plants déposés dans une terre féconde y prennent promptement et poussent avec vigueur ; mais si, ayant acquis assez de racines, on les transfère dans un terrain moins bon, ils se rabougrissent et ne peuvent plus croître. Un habile cultivateur transplantera donc plutôt d'une mauvaise terre dans une meilleure, que d'une bonne dans une inférieure en qualité. C'est pourquoi, dans le choix de la pépinière, la médiocrité est ce qui convient le mieux , puisqu'elle est placée précisément entre le bien et le mal. Si la nécessité oblige, par la suite, de mettre en terrain maigre les marcottes qui doivent être transplantées, elles n'éprouveront pas une différence notable en passant d'un sol médiocre dans un plus mauvais ; si, au contraire, on les plante dans une terre plus grasse, elles croîtront plus vite en raison de cette fertilité. Au surplus, il n'est pas raisonnable d'établir une pépinière de vignes dans une terre tout à fait maigre, puisque la majeure partie des marcottes y dépérit, et que ce qui survit n'est que tardivement propre à la transplantation. C'est donc un sol médiocre et modérément sec qui convient le mieux à la pépinière. Avant tout il doit être foui avec la houe à deux dents, qui pénétrera jusqu'à deux pieds et demi et retournera la terre ; ensuite on ménagera des espaces de trois pieds pour recevoir les marcottes, et l'on placera bien alignées six cents marcottes, qui occuperont un espace de deux cent quarante pieds. A ce compte, la totalité du jugère emploiera vingt-quatre mille plants. Mais, avant ce travail, il faut examiner et choisir les crocettes : car, ainsi que je l'ai souvent répété, le point fondamental de l'opération est l'emploi de la variété de vignes reconnue la plus parfaite.

 

 

Quelle est la qualité que l'on doit considérer dans le sol destiné aux vignes.

VIII. Pour peu que nous voulions, P. Silvinus, examiner avec toute la perspicacité de l'esprit la nature des choses, nous trouverons qu'elle a imposé la même loi de fécondité aux végétaux, ainsi qu'aux hommes et aux autres animaux, et qu'elle n'a point départi à quelques nations ni à quelques pays certains privilèges, pour priver les autres de semblables avantages. La nature accorde la faculté de produire beaucoup d'enfants à quelques peuples, tels que les Égyptiens et les Africains, chez lesquels les doubles enfantements sont communs et presque habituels ; mais, en Italie, elle a voulu que deux mères d'Albe, de la famille des Curiaces, missent au monde, par l'effet d'une fécondité remarquable, chacune trois enfants d'une même couche. Elle a favorisé la Germanie d'armées dont les soldats sont de la plus haute taille ; mais elle n'a pas totalement privé les autres nations d'hommes de haute stature ; car M. Tullius Cicéron nous atteste que Névius Pollion, citoyen romain, était d'un pied plus haut que les hommes les plus grands. Récemment même, nous avons pu remarquer dans l'éclat de la pompe des jeux du Cirque un homme, appartenant à la nation juive, dont la hauteur excédait celle du Germain le plus grand. Je passe aux bestiaux. Mévanie est citée pour la taille extraordinaire de ses boeufs, la Ligurie pour la petitesse des siens ; et cependant on voit quelquefois de petits boeufs à Mévanie et de grands en Ligurie. L'Inde a acquis un juste renom pour la grosseur prodigieuse de ses animaux sauvages ; mais qui niera que l'Italie ne puisse produire de ces bêtes vraiment colossales, puisque nous voyons dans les murs de Rome des éléphants qui y sont nés.
Je reviens aux variétés des productions de la terre. On assure que la Mysie et la Libye abondent en fécondes moissons ; et cependant les champs de l'Apulie et de la Campanie ne manquent pas de riches récoltes. Tmole et Coryce, dit-on, produisent beaucoup de safran ; la Judée et l'Arabie, beaucoup de parfums précieux : mais notre ville n'est pas dépourvue des plantes qui les fournissent, puisque déjà, dans plusieurs quartiers de Rome, nous voyons le cannellier se couvrir de feuilles ainsi que l'arbre qui porte l'encens, et nos jardins embellis par les fleurs de la myrrhe et du safran. Ces exemples nous prouvent sans doute que l'Italie répond très bien aux soins des mortels, puisque, au moyen d'une culture bien entendue, on l'a habituée à porter les productions de presque tout l'univers. Nous ne devons donc pas douter du succès de fruits qui, véritablement indigènes, sont particuliers à notre sol et y croissent presque naturellement. II est reconnu aussi que parmi toutes les vignes que supporte la terre, celles de Massique, de Sorrente et d'Albe tiennent le premier rang parmi celles qui sont renommées parla qualité de leur vin.

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