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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 16:55

Je me faisais cette reflexion  :

Si les recherches s'étaient portées sur les vignes vitis-vinifera afin de les rendre resistantes au phylloxera, ce qui permettrai de retrouver des vignes de francs pied et donc retrouver les caractéristiques des cépages d'origine, comment réagirais je ?


Même si cela me gênerais, je trouverais la recherche plus justifié car il ne faut pas oublier que le porte greffe est aujourd'hui tout aussi génant...

 

desgusdegustent

 

PLANETE - Le gouvernement soutient l'Inra dans ses recherches sur les vignes transgéniques...

«Découragées» par le fauchage des vignes OGM le 15 août, les équipes de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) avaient bien besoin du soutien du ministre de l’Agriculture. Bruno Le Maire, en visite à Colmar ce mardi, a ainsi confirmé le soutien du gouvernement aux expérimentations de l’institut, et promis de mettre à sa disposition «les moyens financiers nécessaires pour relancer les recherches».

La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, a profité de la visite à Colmar pour souligner que l’«on a besoin de la recherche en France, y compris sur la question des organismes génétiquement modifiés».

Des OGM pour lutter contre le court-noué

Les expérimentations menées par l’Inra de Colmar ont pour but de lutter contre la maladie du court-noué, touchant les pieds de vigne. Ce virus, véhiculé par un ver (le nématode), touche environ 60% du vignoble national, et cause des pertes considérables pour les viticulteurs: jusqu’à 80% de grains en moins et un manque à gagner de 350 à 850 millions d’euros par an en France, selon l’Inra.

L’institut explore actuellement différentes voies pour lutter contre le court-noué: la jachère nématicide, méthode biologique consistant à planter des espèces qui tuent naturellement les vers responsables de la propagation du virus, la sélection variétale de plants résistants au ver ou directement au virus, et enfin l’essai de greffes transgéniques résistants.

La recherche française et l’indépendance des viticulteurs en jeu

Pour Valérie Pécresse, la recherche sur les OGM est nécessaire: «Nous vivons dans un monde global. Si la France n’a pas des chercheurs capables de mesurer le potentiel et le danger des OGM, nous serons affaiblis. Nous importerons, nous consommerons des produits qui nous seront imposés par d’autres et dont nous ne connaîtrons pas les effets ni sur l’environnement ni sur la santé», a-t-elle plaidé.

Mais quant à l’utilité des OGM dans la lutte contre le court-noué, certains viticulteurs sont sceptiques. Le syndicat d’agriculture bio-dynamique, dans un communiqué daté du 23 août, dénonce ainsi une vision «très réductionniste de la plante et du vivant» et affirme que «les OGM ne sont pas un passage obligé pour la recherche: d’autres voies existent (...) qui ont par ailleurs le grand avantage de ne pas livrer les agriculteurs pieds et poings liés à des fournisseurs (notamment des firmes agroalimentaires comme Monsanto) qui les rendront dépendants et les engageront dans des impasses économiques».

La transparence des expérimentations fait débat

Selon l’Inra, l’essai de Colmar était «unique et prudent»: l’institut assure que les plants étaient confinés, ne présentant donc aucun risque de dissémination, et que l’expérience avait été lancée après une concertation entre citoyens, associations de défense de l’environnement et de consommateurs, élus et vignerons.

Toutefois, l’Opaba (Organisation professionnelle de l’agriculture biologique en Alsace), même si elle reconnaît que l’essai mené par l’Inra de Colmar a été réalisé sans financements privés et a fait l’objet de concertations limitant «les risques de dérive», souligne que le comité de suivi est constitué de citoyens «choisis par l’Inra». Le syndicat d’agriculture bio-dynamique va jusqu’à affirmer qu’il «n’est pas cohérent de parler de transparence compte tenu du fait que le comité de suivi (...) ne compte aucun scientifique indépendant ou critique en son sein».

Quant à la gravité de la maladie du court-noué, elle est elle-même remise en question par les faucheurs qui ont sévi le 15 août: selon Jean-Pierre Frick, viticulteur bio alsacien qui a participé au fauchage, «cet essai est surtout destiné à faire accepter les OGM en France». 

Audrey Chauvet

 

http://www.20minutes.fr/article/589583/planete-a-t-on-besoin-de-vignes-ogm

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 15:30

Il faut savoir que, pour les vignerons bio produisant des vins de qualités, le court noué n'est pas un problème. En effet, il a été prouvé que les vins issus des parcelles court-noué font de très bon vin, la baisse de rendement réelle entraine des vins avec de très bonnes concentrations. Lorsequ'il est parfois difficile de baisser les rendements le court-noué  le fait pour nous. Il est donc inutile de lutter contre le court noué d'un point de vu qualitatif mais il est vrai qu'il ne rentre pas dans la logique d'un monde productiviste. Il faut aussi noté que des pratiques culturales, comme la biodynamie, permet de compenser le déséquilibre des vignes atteintes par ce virus.

Par contre le developpement des OGM posent un vrai problème.

Cela vaut il la peine, pour des raisons de production, de jouer aves les gènes des plantes ? Je pense que non.

L'Homme peut être assez intélligent pour trouver d'autres méthodes de productions acceptant les contraintes que la nature lui impose, seulement lorsque qu'il commence des recherches sur une méthode il a bien du mal a s'arrêter. La recherche sur les OGM ne s'arrêtera donc pas ....  malheursesement !

Voici deux articles pour vous faire votre avis.

 Degusdegustent

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 Vignes transgéniques, le débat s’installe

Le saccage de l’essai de culture de vignes OGM pour lutter contre le court-noué à Colmar a eu pour mérite de faire sortir de leur tanière ceux qui ont matière à penser et à dire. Dans un Rebond publié dans Libération, Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’Ecole d’économie de Paris et directeur d’études à l’EHESS, écrit en conclusion d’une démonstration économique : « C’est grâce au progrès technique et à la croissance économique, et donc à la recherche et l’innovation, que pourra se développer l’agriculture biologique ». Dans Libération encore, à la rubrique économie – pourquoi pas la rubrique terre ? – Jean-Pierre Frick, vigneron bio en Alsace, explique pourquoi il a participé à l’arrachage du 15 août : « Je suis agriculteur bio et je veux préserver mon outil de travail. Or, on voit bien avec l’exemple espagnol que la cohabitation entre cultures génétiquement modifiées et cultures conventionnelles est impossible ». Ce à quoi Geoffard répond : « In vino veritas : bien plus que la participation de Jean-Pierre Frick à cet arrachage ambigu, c’est la perfection de ses vins qui témoigne le mieux des vertus de sa démarche ». Pour aller à la source, on lira aussi sur le site Europesolidaire  le point de vue de Guy Kastier, délégué général du Réseau semences paysannes, chargé de mission pour Nature et Progrès et membre de la Confédération paysanne. Ce dernier développe en plusieurs points les informations données par l’Inra sur l’essai contesté parmi lesquels ceux-là : « la manipulation génétique ne modifie pas que le porte-greffe mais l’ensemble de la vigne cultivée », et « la manipulation génétique du porte-greffe de l’INRA de Colmar engendre des risques de recombinaison virale particulièrement important ». Comme d’autres, Jacques Berthomeau diffuse sur son blog ce point de vue , invitant à un débat. Dans le journal de l’enviornnement (voir plus bas), Olivier Lemaire, Chercheur en virologie végétale à l’Inra, développe le cadre dans lequel l’Inra conduit la recherche sur le court-noué. Surtout on se réjouit d’apprendre que l’institut de recherche étudie aussi des alternatives aux OGM, prometteuses : « Nous travaillons par exemple sur les jachères nématicides. Il s’agit de plantes communes, comme le lotier corniculé, l’avoine, la vesce, la luzerne ou le sainfoin, qui repoussent les nématodes. Des essais ont débuté l’an passé en Alsace. Si elle se révèle efficace, cette technique permettrait de réduire de 10 à 2 ans, peut-être, le temps de jachère nécessaire pour limiter fortement le nombre de nématodes vecteurs de la maladie. De plus, ces jachères fleuries attirent les butineurs, ce qui peut contribuer à dynamiser les populations d’abeilles et de pollinisateurs ». Voilà qui est une bonne nouvelle.

vitisphère.com

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Vignes OGM: "Nous ne produisions que de la connaissance"

Le 26 août 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg

  La destruction de l’essai de porte-greffe OGM de vigne du Centre de l’Inra de Colmar ne signe pas la fin des recherches en matière de lutte contre le court-noué. Chercheur en virologie végétale, Olivier Lemaire nous rappelle les travaux actuellement en cours. Et leurs perspectives pour les viticulteurs.

Petit rappel à l’attention de non-professionnels de la vigne. Qu’est-ce que le court-noué ?

 

C’est une maladie que l’on connaît depuis un siècle et demi et qui est étudiée depuis 60 ans à l’Inra de Colmar. Elle frappe les deux tiers des vignobles français. Notamment dans les régions du Beaujolais, des Côtes du Rhône septentrionales, du Languedoc-Roussillon, de Bordeaux, de Bourgogne. En revanche, on l’observe moins fréquemment en Val-de-Loire, en Charente et en Alsace. Cette maladie se manifeste par un jaunissement des feuilles, un raccourcissement des entre-nœuds, un développement hétérogène des grappes et un dépérissement de la vigne aboutissant à la mort du cep. Elle provoque une chute du rendement : jusqu’à 80 % de raisins en moins.

 

Comment la vigne attrape-t-elle cette maladie ?

 

C’est une maladie virale transmise à la racine par la piqure d’un nématode, un ver microscopique vivant sous terre.

 

Vous dites que le court-noué a été décrit il y a un siècle et demi, mais pourquoi est-on aussi démuni ?

 

Nous ne l’avons pas toujours été. Jusqu’à il y a quelques années, nous traitions les sols et les plantes avec des nématicides chimiques efficaces. Mais terriblement toxiques pour l’environnement et pour l’homme.

 

Vraiment toxiques ?

 

Oui. L’un des produits les plus fréquemment utilisés en France s’appelait l’Aldicarbe. Son principe actif, l’isocyanate de méthyle, était fabriqué dans l’usine d’Union Carbide de Bhopal [catastrophe de Bhopal en Inde, fin 1984, 25.000 morts]. Cela montre sa toxicité. Fort heureusement, et l’Inra y a contribué, ces produits chimiques sont interdits partout en Europe depuis 2007, et pour toutes les cultures.

 

Est-ce à dire que l’on manque de moyens de lutte alternatifs ?

 

Bien avant l’interdiction des nématicides, nous avons lancé plusieurs programmes de recherche sur des stratégies alternatives. La première a été de rechercher dans toutes les variétés de vignes certaines qui soient naturellement résistantes au virus. Hélas, contrairement au mildiou, nous n’en n’avons pas trouvé. Parallèlement, nous avons testé la prémunition, qui est une sorte de vaccination. Mais, contrairement à ce qui se produit pour la tristeza des agrumes, pour qui cette stratégie a été utilisée avec succès, cette vaccination ne fait que retarder l’infection de la vigne par le virus du court-noué. Ce qui n’est pas satisfaisant.

 

La fin des haricots ?

 

Fort heureusement, non. Depuis le début des années 2000, nous souhaitions poursuivre une expérimentation (pour évaluer la résistance dérivée du pathogène, en modifiant génétiquement le porte-greffe) qui avait été menée par le groupe LVMH, en Champagne, mais abandonnée pour des questions d’image. Elle a été justement reprise depuis sur des bases très différentes ; pour la première fois, la démarche de recherche participative pour co-construire un projet de recherche a été initiée en 2002. Cette démocratie scientifique dans l’élaboration des programmes de recherche pour la lutte contre le court-noué se développe depuis 2003 au sein du Comité local de suivi (CLS) de l’essai de l’Inra de Colmar.

 

Les fameuses vignes génétiquement modifiées ?

 

Exactement. Le principe de cette expérience est relativement simple. Il s’agit d’activer, par génie génétique, le même système naturel de défense immunitaire de la plante (« ARN interférence ») que celui qui est activé par la prémunition, mais de façon constitutive donc a priori plus efficacement. Après accord du Conseil de génie biomoléculaire, en 2004, et signature du ministre en 2005, nous avons lancé l’essai en plein champ.

 

Les AOC d’Alsace sont peu touchées par la maladie. N’avez-vous pas rencontré de réticences ?

 

Si bien sûr. C’est la raison pour laquelle nous avons constitué, avant même le lancement de l’essai, ce CLS. Composé de vignerons, d’agronomes, d’écologistes, d’élus, de représentants d’associations de consommateurs, d’un syndicaliste agricole, le CLS a activement participé à la co-construction du programme de l’essai et à sa surveillance. C’est à sa demande que nous enlevons les inflorescences des vignes OGM pour éviter tout risque de contamination. Pour isoler cet essai, nous avons décaissé la terre de la parcelle, installé un géotextile étanche et respirant que nous avons recouvert en partie de terre infestée par les nématodes, que nous avons cherchés dans le vignoble avoisinant. Terre dans laquelle nous avons planté nos porte-greffe OGM, sur lesquels ont été greffés des cépages du commerce, non alsaciens. A la demande du CLS, nous avons également vérifié qu’il n’y avait pas de transfert des transgènes des porte-greffe vers le greffon, y compris dans les inflorescences que nous enlevons. Mouvement des transgènes que nous n’avons pas observés sur la période 2005-2010 avec des analyses biochimiques et moléculaires.

 

C’est la seconde fois en quelques mois que cet essai est saccagé par des anti-OGM. Cela met-il un terme à vos recherches ?

 

Pour cette voie de recherche, je ne le sais pas encore. Cela étant, le but de ces études n’a jamais été commercial. Nous ne travaillons pas pour produire des variétés de vignes OGM, mais pour produire de la connaissance sur un mécanisme de défense naturel et l’impact éventuel des transgènes présents dans les racines sur l’environnement. Or, sans cet essai, cette expertise scientifique indépendante nous manquera cruellement pour évaluer, par exemple, l’efficacité ou les impacts sur l’environnement de vignes OGM qui ne manqueront pas d’être conçues par des laboratoires à l’étranger. En détruisant notre essai, les anti-OGM se tirent un peu une balle dans le pied.

 

Cela étant, cette voie de recherche est aujourd’hui arrêtée. Que peuvent espérer les viticulteurs ?

 

A l’initiative du CLS, nous avons abordé d’autres alternatives de lutte biologique à la lutte chimique. Nous travaillons par exemple sur les jachères nématicides. Il s’agit de plantes communes, comme le lotier corniculé, l’avoine, la vesce, la luzerne ou le sainfoin, qui repoussent les nématodes. Des essais ont débuté l’an passé en Alsace. Si elle se révèle efficace, cette technique permettrait de réduire de 10 à 2 ans, peut-être, le temps de jachère nécessaire pour limiter fortement le nombre de nématodes vecteurs de la maladie. De plus, ces jachères fleuries attirent les butineurs, ce qui peut contribuer à dynamiser les populations d’abeilles et de pollinisateurs.

La recherche de résistances naturelles à ce nématode est aussi menée à l’Inra. Nous avons montré qu’en utilisant une vigne sauvage américaine (la muscadine) dans un porte-greffe hybride, nous pouvions retarder de façon importante l’apparition de la maladie (à mettre en parallèle avec les porte-greffe d’origine américaine résistant au phylloxera). Ce porte-greffe est en cours d’inscription au Catalogue. Le temps qu’il soit multiplié par les pépiniéristes, il pourrait être disponible à la vente vers 2013-2014. Cependant il ne confère pas à la vigne une résistance absolue. Il retarde l’apparition de la maladie de quelques années, ce qui peut être suffisant dans certaines conditions peu sévères de court-noué.

 

Donc, il y a de l’espoir, à moyen terme ?

 

Absolument. Mais il n’y aura probablement pas de solution miracle. Il faudra s’orienter vers une combinaison de techniques : variétés de porte-greffe hybride, activation de l’ARN interférence et jachère nématicide, par exemple, de façon à aboutir à la gestion intégrée de la santé de la vigne vis-à-vis du court-noué.


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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 17:16

Après plusieurs heures de marche dans les alpes nous découvrons des cristaux de silice. Ces cristaux sont indispensables a l'élaboration du préparât biodynamique dit 501 (silice de corne). Cette silice pur sera finement broyé puis placé dans le sol durant 1 été. Elle pourra enfin être pulvérisé sur les plantes à la dose homéopathique de 4g/ha.

 

 

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 16:38

La journée d’élaboration des préparations biodynamiques aura lieu

dimanche 10 octobre 2010

à la ferme de Truttenhausen de 9h à 17h.

(67140 Heiligenstein – 03.88.08.24.33)

 

 

A 9h, nous entamerons la journée avec Gaëtane Fernex pour une séance d’eurythmie pour bien démarrer la journée.

Nous recevrons ensuite André Ollagnon, polyculteur-éleveur retraité et formateur en agriculture bio-dynamique, qui interviendra sur :

Notre implication dans l’évolution

La conférence sera suivie d’une discussion ouverte le matin, de 10h à 11h30, dans la grange.

En fin de matinée et durant l’après-midi, André Ollagnon nous accompagnera sur les différents ateliers d’élaboration des préparations et ainsi que pour leur mise en terre.

Au programme : bouse de corne et préparations du compost.

Ce sera aussi l’occasion de sortir de terre la silice de corne. Nous en évaluerons ensemble la qualité.

Il est prévu de faire la pause du midi avec un repas partagé et convivial tiré du sac.

Une soupe chaude sera également préparée par la ferme de Truttenhausen.

Nous vous demandons de venir avec vos plantes pour les préparations bio-dynamiques (pissenlit, achillée millefeuille, écorce de chêne, camomille, etc..). Quelques bêches sont aussi les bienvenues !

Vous pourrez emmener toutes les préparations dont vous avez besoin, un moment sera consacré à cela, prévoyez les contenants si possible (petits pots de verre par exemple): chacun doit repartir avec des préparations !

Comme cette rencontre a lieu en période automnale et que la conférence aura lieu dans la grange,

nous vous conseillons de prévoir des habits chauds ou couvertures !

En attendant de vous rencontrer pour une belle journée automnale,

Antoine FERNEX, président du Syndicat Régional

Soazig CORNU, animatrice du Syndicat d’Agriculture Bio-Dynamique

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 13:30

 


Domaine Marc Kreydenweiss: Close to Home
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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 09:57

La Bio-dynamie : principes et fondements

o C'est une méthode de culture qui n'utilise aucun produit chimique de synthèse (engrais, désherbant, pesticide ou insecticide).

o Elle reconnait dans la terre prise au sens large (roche mère, terre labourable, environnement aérien) un organisme à part entière. Le Bio-dynamiste agit comme un médecin qui au lieu de tenter d'éliminer les symptômes néfastes ou leur causessuperficielles, par des produits qui détruisent, soigne ses malades en utilisant des traitements dans le but de rétablir un équilibre de santé par la mise en oeuvre d eforces de vie (par opposition aux forces qui détruisent).

Cette méthode dont les principes ont été définis en 1924 par Rudolf Steiner, tient en deux points essentiels :

  • · Le travail du sol par des labours et des griffages : c'est la partie biologie.
  • · La valorisation du sol et de la plante dans son environnement naturel grâce à des préparations issues de matières végétales, animales et minérales appliquées à des moments précis dans le cycle de l'année : c'est la partie dynamique.

o Il en résulte :

une amélioration de la qualité de la terre par la présence de bactéries nombreuses et variées, un meilleur enracinnement de la plante, les racines étant plus harmonieues,plus denses, plus allongées, un meilleur développement des feuilles et des fleurs et un apport d'énergie nécessaire à une fructification harmonieuse.

 

But de la culture Bio-dynamique

o La culture bio-dynamique est avant tout un travail de soin de la terre : il s'agit d'assurer son équilibre, équilibre qu'elle retransmet à la plante en harmonie avec la terre et son environnement.

o Dans cette optique, le domaine viticole, comme tout autre domaine agricole, est considéré comme un organisme vivant : le sol cultivé n'est donc pas un support pour la vigne mais bien un milieu de vie, source d'énergie pour la plante, tout comme son environnement aérien.

o Ainsi la vigne, organisme médian, crée et nourrit son terroir dans ce milieu habité et vivant qui entoure la racine. L'échange vivant entre la biologie du sol et tout le système racinaire de la vigne permet l'expression tangible du terroir dans les raisins. Tout le système foliaire respiratoire de la plante est en harmonie et les saveurs s'en trouvent magnifiées.

L'importance des rythmes terrestres et lunaires

o Les rythmes solaires composés par le jour, la nuit ou les saisons, et le rythme lunaire sont familiers à l'homme, les agriculteurs en ont tenu compte depuis des milliers d'années.

o Les différentes expérimentations faites par Maria Thun depuis 40 ans ont permis de constater les influences cosmiques sur la croissance des plantes. Elles démontrent que celles-ci s'effectuent selon un certain rythme directement lié aux positions de la lune, du soleil et des planètes par rapport aux constellations.

o C'est à dire que, selon les jours, la plante favorise soit ses racines, ses feuilles, ses fleurs ou ses fruits. D'après ces observations, il fut mis au point un calendrier : il indique, entre autre, les positions réelles du soleil (la saison) et de la lune. De la même manière qu'il existe quatre saisons solaires, printemps, été, automne, hiver, le mois lunaire (27 jours) se décompose aussi en quatre saisons avec leurs qualités bien spécifiques.

o Tous les travaux et traitements effectués sur les vignes peuvent être magnifiés par le choix des dates indiquées dans le calendrier : en effet la symbiose doit exister entre les différents organismes que sont la plante, la terre et le cosmos.

Pratique de la viticulture Bio-dynamique

 Le binage :

Il aide à la mise en place des processus de vie en travaillant le sol à des moments différents dans l'année, le mois ou la journée : ainsi un binage en printemps lunaire aura une autre qualité qu'un binage en automne lunaire. Un binage le matin vitalisera la plante, un binage l'après-midi gardera l'eau dans le sol.

Les préparations :

La viticulture bio-dynamique utilise un certain nombre de préparations issues de matières végétales, animales ou minérales qui sont utilisées à des fins différentes, à des moments différents dans l'évolution annuelle de cet organisme et de celui de la plante. La symbiose doit être rétablie entre l'organisme Terre, l'organisme Plante et le Cosmos.

Ainsi, une première préparation s'adresse à la terre elle-même, soutient et renforce les processus de décomposition et contient en elle-même tous les éléments qui aident à la formation du complexe argilo-humique. On y trouvera un nombre et une variété considérable de bactéries.

Une autre préparation agira sur la plante pour renforcer sa partie souterraine :

tous les essais le confirment, les racines sont plus allogées, plus harmonieuse et plus denses.

Enfin, une troisième préparation est employée pour aider au développement des feuilles et à l'équilibre de ce lien cosmique qu'est la fleur, et à l'énergie nécessaire àune fructification harmonieuse.

Elaborées à partir d'Achillée, de Camomille, d'Ortie, d'écorce de Chêne, de Pissenlit, de Valériane, de bouse et de silice, toutes ces préparations ont subi des transformations, processus fermentaires en présence d'organes d'animaux pour certaines, qui ont élevé leurs propriétés premières en les transformant en humus dequalités très particulières.

Ces préparations sont essentielles pour l'harmonie et l'équilibre du sol et de la plante.

Les autres traitements :

Si l'harmonie est obtenue, la plante se défendra, ou plutôt, elle n'appellera pas les parasites que peuvent être les cryptogames (divers champignons, mildiou, oïdium, etc...), les insectes (cochylis et eudémis), ou les acariens. Mais la perfection n'étant pas de ce monde, il faut intervenir parfois pour aider la plante avec des produits naturels : bouillie bordelaise, fleur de soufre, avant de les remplacer par des plantes sous formes de tisanes, de décoctions ou de dilutions homéopathiques.

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 09:15

 


PANGAEA Expedition 2008-2012
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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 18:36
Entre « effet terroir » et nouvelles pratiques œnologiques - Peut-on tout s’autoriser ?


La palette des pratiques œnologiques à disposition du vinificateur ou de l’œnologue est devenue très large. Comment sont-elles perçues ? Quels choix faire ? Comment les concilier avec l'expression du « terroir » ? Autant de questions que doivent se poser les vinificateurs, car chacune de leur intervention aura un impact direct sur le vin final. Eléments de réponse tirés du colloque de l'association des oenologues de Bordeaux.

 

 

 « Le vrai talent du vigneron, du vinificateur, ou de l’œnologue, est d’arriver à transformer, modeler le terroir pour essayer de faire le meilleur vin possible », expliquait Jean-Robert Pitte*, lors de la conférence des oenologues de Bordeaux.  Par ses choix de faire ou de ne pas faire, de mener des actions correctives quand c’est nécessaire, l’œnologue ou le vinificateur agit donc sur le vin et peut y mettre sa personnalité.

Si tout le monde – ou presque ! - est convaincu que « le vin n’est pas un produit naturel, mais le produit intermédiaire entre le jus de raisin et le vinaigre, par la seule volonté de l’Homme », le vinificateur peut aujourd’hui se poser la question des choix qu’il doit faire concernant les nouvelles pratiques œnologiques récemment autorisées. « Entrées dans nos chais, elles ont quelque peu bousculé nos us loyaux et constants, en même temps que notre culture et l’image que nous avons du vin », signalait Nicolas Guichard, président de l’association des œnologues de Bordeaux, à propos de ces nouvelles pratiques.

Les techniques séparatives en débat

Copeaux de bois, chlorure d’argent, stabilisation tartrique, traitement au glutathion, au citrate de cuivre…Toutes les pratiques sont-elles bonnes à prendre ? Sur quels critères le vinificateur doit-il s’appuyer pour décider ou non d’y avoir recours ? Ne dénaturent-elles pas le vin et ne risquent-elles pas de supprimer l’effet « terroir » ? Ces mêmes questions agitent aussi les plus hautes instances internationales : « Il y a actuellement un grand débat sur l’utilisation des nouveaux traitements physiques », fait savoir Jean-Claude Ruf, coordinateur du département scientifique et technique à l’Oiv (Organisation internationale de la vigne et du vin). Les ‘procédés électromembranaires’ qui permettent par osmose inverse ou nanofiltration de modifier le pH, le taux d’alcool, ou de sucre, ont aussi comme mode opératoire de séparer les différentes phases du vin. Et c’est là toute la problématique de ces nouvelles pratiques : « Il est nécessaire d’évaluer les limites de ces techniques, notamment vis-à-vis de la définition du vin, précise Jean-Claude Ruf. La séparation du produit initial en divers composants suivi d’un réassemblage répond-elle toujours à la définition du vin ? C’est une question pas facile à résoudre…». Mais il faut aussi avoir à l'esprit que ces nouveaux procédés, dits ‘physiques’, « permettent de limiter l’usage d’additifs chimiques », confie aussi Jean-Claude Ruf.

Des pratiques plus ou moins acceptées

Nicolas Guichard, qui est aussi œnologue conseil dans le bordelais depuis 16 ans, s'est interressé à la perception 'du terrain' vis-à-vis des différentes pratiques oenologiques. Selon lui, deux « attitudes » se dégagent : « On a deux tendances qui s’opposent : les ‘Rousseauïstes’, qui considèrent le vin comme un produit naturel, qui excluent les procédés techniques et qui ont souvent la faveur des médias, donc du public, et les ‘Hypertechniciens’ ». Après des années d'expériences, il a pu élaborer une classification des pratiques œnologiques en cinq familles, selon le degré d’acceptation de ces pratiques et à partir des remarques et réflexions des vignerons eux-mêmes, des consommateurs mais aussi des journalistes et des prescripteurs du vin (►voir encadré). Toutes ne sont pas acceptées de la même manière. Pour faire son choix dans cet arsenal, Nicolas Guichard suggère que le vinificateur ou l’œnologue doit « non pas se poser la question s’il faut intervenir ou pas », mais « pourquoi il faut intervenir ». Quant à la place qu’il faut réserver à la technique, selon lui, « elle doit se faire oublier ».

Proposition de classement des pratiques œnologiques selon une échelle « éthique », de Nicolas Guichard, œnologue Gironde et président Association œnologues de Bordeaux.

Il a élaboré une classification des pratiques œnologiques en cinq familles, selon une « échelle étyhique », échelle établie à partir des remarques et réflexions des vignerons eux-mêmes, des consommateurs mais aussi des journalistes et des prescripteurs du vin.

  • En vert : pratiques bien acceptées de tous
  • En orange : des gens ici ou là qui ne souhaitent pas telle ou telle pratique
  • En rouge : La famille des pratiques œnologiques « invasives » est celle la moins « éthiquement » acceptée de tous et la plus éloignée du lien au terroir, à une exception près : la chaptalisation, « passée dans les mœurs » et jamais remise en cause.

 

1.
Oenoviticulture
*Plantation, *drainage, *date récolte, *choix porte-greffe/cépage, *travaux en vert
 
++
2.
Oenobiotechnologie
*Levures Lsa, nutriments pour FA,
*bactéries pour Fml, nutriments Fml
*Enzymes pectolythiques
*Produits dérivés levure
 
+-
3.
Œnologie pour le consommateur
*Clarification et stabilisation
*Œnologie curative (charbons)
*Colles, tanins, dérivés levuriens, gomme arabique
*Intrants non allergène
*Choix de bactéries amines biogène faible ?
*Désalcoolisation partielle ?
 
 
+-
4.
Œnologie et élevage
*élevage en barrique
*alternatifs : granulats, douelles
 
+-
5.
Œnologie « invasive » = on rentre dans la structure du vin
= modification des équilibres physico-chimiques des moûts et des vins :
*voie chimique
*voie physique (membranaire)
*chaptalisation
*chauffage de la vendange
 
 
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Pour Pascal Delbeck, vigneron et gérant des vignobles Delbeck en Gironde, « les choix techniques demandent une grande prudence, car tous les choix influent sur le produit final ». Ses propres interventions sont toujours « inspirées de l’observation de la nature et de la recherche permanente de sa meilleure et plus fidèle traduction». Chacune de ses innovations « s’inscrit dans la durée et non pas dans la mode ». Idée reprise par Jean-Robert Pitte, qui rappelle qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans « l’effet mode, qui n’est pas toujours bon », et « qu'en cas d’erreur, il faut savoir revenir en arrière ». Selon lui, ce sont ces choix, que le vigneron, le vinificateur ou l’œnologue doit faire, qui font de la vitiviniculture un véritable ‘Art’. Sa conviction : « Il faut faire un vin bien typé, qui a la ‘gueule’ de l’endroit, du vigneron, du vinificateur. Malgré le contexte de la mondialisation et de la concurrence des vins du nouveau monde, il faut faire différent de son voisin ».

Source : Viti-net
Auteur : Juliette Cassagnes
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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 18:46

TNS SOFRES publie aujourd’hui, à l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité, une étude réalisée pour la presse quotidienne régionale dans le cadre d’une série d’études traitant de sujets se situant au cœur de l’actualité et des préoccupations quotidiennes des Français. Ce deuxième volet de la saison 2010 porte sur "les Français et la biodiversité". Principaux enseignements de cette édition : bien qu’ils soient conscients de la menace qui pèse sur la biodiversité, les français en ont qu’une connaissance approximative mais ils sont 83% à faire confiance aux associations pour protéger la biodiversité (pour 38% au gouvernement).

La biodiversité : une connaissance approximative des Français,…

79% des Français déclarent avoir entendu parler de la biodiversité, sans toujours savoir ce dont il s’agit précisément. Seuls 23% connaissent la signification de ce terme et 56% la connaissent « à peu près ». 21% répondent en outre « n’en avoir jamais entendu parler ».

Cette connaissance est prédominante parmi les agriculteurs (97%) et variable selon la catégorie socioprofessionnelle des personnes interrogées : tandis que 90% des personnes appartenant aux catégories les plus aisées ont entendu parler de biodiversité, ils ne sont que 70% parmi les personnes issues des catégories les plus modestes.

Au niveau régional, l’Aquitaine (84%), la Franche-Comté et le Rhône Alpes (83%) s’avèrent être les régions où les habitants ont le plus entendu parler de la biodiversité. A l’inverse, les régions où les populations ont moins souvent entendu parler de biodiversité sont la Picardie et le Nord Pas de Calais (66%).

qui sont cependant conscients de la menace qui pèse sur elle.

La préservation de la biodiversité est quasi unanimement reconnue comme quelque chose « d’important » (95%, dont 59% pour qui c’est « très important »). Ceux qui connaissent la signification du terme « biodiversité » sont d’ailleurs plus nombreux à être convaincus de l’importance de sa préservation (69% de « très important »). En outre, le niveau d’instruction structure fortement les résultats : les Français du niveau école primaire sont moins affirmés dans leurs réponses (63% pensent que la préservation de la biodiversité est importante) que ceux qui ont suivi un enseignement supérieur (97%) ou qui ont un niveau lycée (98%).

Une fois la biodiversité redéfinie aux interviewés (diversité des organismes vivants, notamment diversité des espèces animales et végétales, et diversité des milieux naturels), la perception du problème que pose son déclin paraît plus globale – voire mondiale – que régionale : 48% des personnes interrogées considèrent que la biodiversité est menacée dans leur région, 67% la jugent menacée au niveau national et 91% au niveau mondial.

En Picardie, en Auvergne et en Champagne- Ardennes, moins de la moitié des personnes interrogées estime que la biodiversité de leur région est menacée (42% des Picards et des Auvergnats, 40% des Champardennais et des Limousins). Le diagnostic est plus sévère en Alsace, en Bretagne et en Provence où respectivement 60%, 57% et 54% des personnes considèrent que la biodiversité y est menacée.

Des actions en faveur de la biodiversité connues et dont l’impact est relativement bien identifié.

Les Français ont largement entendu parler des actions en faveur de la biodiversité mais aussi des méfaits de certaines activités sur elle. Ainsi, ils ont entendu parler de la réintroduction de l’ours brun dans les Pyrénées (94%), de la pollution des eaux douces par l’agriculture intensive (94%), de la surexploitation du thon rouge en Méditerranée (87%) ou, dans une mesure moindre, de la culture de riz en Camargue (69%) et de la promotion d’un tourisme durable (61%). Évidemment, les régions concernées sont les plus informées : c’est en Aquitaine (99%), Midi-Pyrénées (98%) et Languedoc-Roussillon (95%) que les Français ont le plus entendu parler de la réintroduction de l’ours brun, et en région PACA qu’ils ont le plus connaissance de la surexploitation du thon rouge en Méditerranée (92%).

En termes d’impact, les opinions sont relativement tranchées :

 61% des personnes interrogées pensent que la réintroduction de l’ours brun a un impact positif sur la biodiversité. Elles sont 76% à y voir un bénéfice pour la biodiversité concernant la promotion d’un tourisme durable.

 L’impact sera majoritairement perçu comme négatif concernant l’exploitation du thon rouge (79%) et l’agriculture intensive ayant pour conséquence la pollution des eaux douces (82%).

L’opinion semble plus indécise par rapport à la culture de riz en Camargue : 43% des interviewés estiment que cela a un impact positif pour 28% qui estiment que cela n’a pas d’impact, et 20% un impact négatif.

Les opinions semblent plus nuancées au sein des territoires concernés : quand en moyenne, les Français sont 18% à estimer que la réintroduction de l’ours brun n’a pas d’impact, ils sont 25% en Languedoc Roussillon et 24% en Midi Pyrénées à partager cet avis. De même, quand les Français, au niveau national, sont 43% à considérer que la culture du riz en Camargue a un impact positif, ils sont 47% en Provence Alpes Côte d’Azur.

83% des Français font confiance aux associations pour protéger la biodiversité, pour 38% au gouvernement.

En France comme ailleurs, les Français ont pris conscience que les modifications environnementales mettent en danger la survie des espèces animales et végétales, et que ces menaces portant sur la biodiversité auront des incidences sur leurs modes de vie (consommation, déplacements, rythmes sociaux). C’est pourquoi les attentes de prévention, de protection, de prévoyance et de précaution augmentent.

Les Français se détournent des sphères politiques (52% de confiance envers l’UE et 38% envers le gouvernement pour protéger la biodiversité). Ils font davantage confiance aux associations et aux collectivités locales pour la préservation de la biodiversité : ils mettent largement en tête les associations (83%) – un constat qui touche toutes les catégories de la population – suivies des communes (69%), des départements et des régions (tous deux à 68%). Les régions sont inégalement créditées selon les origines régionales des personnes interrogées : si 77% des Hauts Normands et 74% des Alsaciens et des Francs-comtois ont confiance dans leur région, les habitants du Centre et du Nord Pas de Calais ne sont que 61% et les habitants du Limousin 59% à manifester leur confiance.

 

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 22:42

Alsace : les Vignerons Indépendants prennent position sur la réforme des VT et SGN

Lors de leur Assemblée Générale du 5 mai dernier, les Vignerons Indépendants d'Alsace ont défini leur position, par la voix de Jean-Daniel Hering, vice-président du Synvira, sur les propositions de réforme des vins issus de Vendanges Tardives (VT) et de Sélections de Grains Nobles (SGN). Ces propsisions de réforme ont été émises par l’AVA (Association des viticulteurs). Ces vins représentent entre 0,8 % et 4 % de la production des vins tranquilles en Alsace selon les années link. Leur prestige n'est pas une question de quantité, et impose la plus grande attention à la réforme de leurs conditions de production, estime le Synvira, qui s'est donc prononcé sur chaque proposition de réforme :

- Hausse des degrés minimum pour la mention VT (ne concerne pas les SGN)

En 2001 déjà, le Synvira s'était prononcé contre cette proposition, estimant que : « Relever le degré des VT est une contre mesure, inefficace pour accroître la qualité de ces vins aux caractéristiques variées et relevant de pratiques multiples, de nature à induire une typicité de VT contraire à l’esprit de l’AOC. » Les Vignerons Indépendants d'Alsace maintiennent cette position, qui, en outre, "entraînerait de toute évidence une hausse des degrés des autres vins ce qui n’est souhaité par personne."

- Hausse de la densité de plantation à 4500 pieds/ha et écartement des fils à 30 cm

Le Synvira se prononce également contre et se réfère au "cahier des charges AOC Alsace qui autorise une densité à 4000 pieds/ha et un écartement à 40 cm tout en acceptant l’usage des mentions VT&SGN".

- Déclaration d’intention de production de VT & SGN au 31 mars

Le Synvira rejette également cette proposition, puisque ce sont les conditions météorologiques et l'état de la vendange à l'automne qui déterminent la décision de produire ou non des VT et SGN.  "Il existe des terroirs qui botrytisent tous les ans, au même endroit tant mieux pour eux et pour les vignerons qui les cultivent", note le syndicat, "Mais il y a aussi des terroirs qui se laissent moins dominer par l’homme et qui évoluent au grès des vicissitudes du climat de l’année, terroirs pour lesquels toutes prévisions au 31 mars sont impossibles."

- Diminution des rendements pour les VT à 55 hl/ha et les SGN à 40 hl/ha.

Le Synvira soutient cette proposition car la diminution des rendements est un réel levier d'amélioration de la qualité des vins. En outre, le prix des vins issus de VT (souvent supérieurs aux grands crus) justifie de leur imposer des conditions de rendements équivalentes (55 hl/ha). Enfin, un rendement bas est un outil de soutien des prix et du positionnement haut de gamme des VT, "justifiants les efforts pour les élaborer".
Le Synvira pose cependant deux conditions : que VT et SGN n'en deviennent pas pour autant des appellations à part entière et restent des mentions utilisables dans toutes les strates de la hiérarchisation des vins d’Alsace ; et que cette diminution s’accompagne d’une valorisation plus importante du produit et d’une meilleure rémunération des producteurs.

- Encourager certaines pratiques viticoles pour améliorer la qualité des VT&SGN
Le Synvira soutient également cette proposition et va plus loin en appelant à solliciter la communauté scientifique régionale sur des questions comme le développement du botritys, pour mieux de le favoriser. "Pourquoi ne pas éditer un guide des bonnes pratiques viticoles réunissant toutes les informations et connaissances à respecter pour produire des liquoreux de qualité ?", suggère Jean-Daniel Hering.

"Nos vins liquoreux ne se construisent pas uniquement autour du sucre. Il serait trop facile de se contenter de ce seul paramètre pour définir leur qualité. Il faut être ambitieux et raisonner cette production d’exception avec des rendements adaptés et une botrytisation de qualité", conclue-t-il, "Nous pouvons mettre en œuvre des itinéraires culturaux facilitant une meilleure installation de la pourriture noble. Mais la nature reste prépondérante dans l’évolution de la maturité des raisins. Jusqu’à la veille de la récolte elle peut être capable du meilleur comme du moins bon. Mais le pire serait de croire que nous pouvons tout contrôler. Il y a une part d’imprévu dans la production de ces vins remarquables. Tant mieux car il n’y a rien de plus excitant que l’imprévu. Nous aurions tort de nous en priver."

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