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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 08:47

 

Conférence passionnante de Francis Hallé sur l'arbre. Notre vision sur les plantes ne peut qu'être différente après.

 

Francis Hallé est diplômé en biologie de la Sorbonne, en botanique de l’université d’Abidjan et il devient botaniste et biologiste. Il est ancien professeur de botanique à l’Université de Montpellier, spécialiste de l’écologie des forêts tropicales humides, de l’architecture des arbres, et défenseur des forêts primaires (c’est-à-dire les forêts jamais exploitées par l’homme, qui ne représenteraient plus aujourd'hui que 5 à 10 % des forêts de la planète).

Dans son livre Éloge de la plante, il soutient que les végétaux et l'espèce humaine ne sont en rien comparables. Les végétaux sont apparus bien avant les hommes et les animaux en général et ils leur survivront certainement. En effet, les animaux (dont l'homme) ont besoin des végétaux pour vivre (alimentation, environnement, etc.) alors que la majorité des végétaux est capable de vivre en totale autonomie et peut ainsi très bien se passer des animaux.

Hallé s'intéresse également à la science des formes et notamment à l'architecture des plantes.

Il soutient l'hypothèse de l'arbre coloniaire à partir d'observations et expériences réalisées par Roelof A. A. Oldeman et poursuivies par lui-même. L'arbre moderne ne serait pas un individu mais une colonie (à la différence des arbres primitifs comme les palmiers ou les araucaria qui ne le sont pas). Il considère les bourgeons comme des individus reliés entre eux à la façon des polypes sur un récif corallien. La réitération ou sa capacité à se multiplier végétativement prouve la divisibilité de l'arbre, ce phénomène se traduit par la production de rejets spontanés ou traumatiques. Or l'individu par définition n'est pas divisible. De plus, Francis Hallé s'étonne d'observer sur certains arbres des racines au sein même des unités réitérées, c'est-à-dire des racines au sein même des branches.Francis Hallé a aussi découvert la « timidité » de certains arbres (fagacées, pins), un phénomène tout aussi étonnant. Les branches ou les racines de certains arbres ne s'entremêlent point quand elles se rapprochent, et décrivent une fente de timidité. Ce phénomène se traduit aussi entre les cimes de plusieurs arbres. On peut observer une fente de timidité entre différents arbres de la même espèce, peut-être liée à un échange de gaz. Quel avantage sélectif cela apporte-t-il à l'arbre ?

Francis Hallé est un des rares scientifiques à défendre la croyance populaire prétendant que les phases lunaires ont une influence sur la croissance des végétaux.cf: http://www.bio-dynamie.org/wp-content/uploads/2012/09/E.-Zurcher-Chapitre-Les-Plantes-et-la-Lune.pdf   link

Le travail scientifique de F. Hallé pourrait renverser des dogmes conceptuels : la plante dominerait-elle les animaux (parmi eux les hommes) ? L'arbre serait-il une colonie donc un ensemble d'entités fonctionnant de concert ? Que serait l'homme sans arbres ? Que peut-on lui devoir ?

1h10 de conférence mais 1h10 très enrichissant

 

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